lien vers l'accueil du site Transsibérien

http://www.sans-avion.net
couple transsibérien

 

 

       

TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

 

Iekaterinburg descente de l'OuralIekaterinburg

L'Oural arrive à l'heure prévue en gare de Sverlovsk (ce qui est en fait la gare de Iekaterinburg). On descend du train en toute vitesse, on se précipite hors de la gare pour admirer "l'ancienne gare" au pas de charge. C'est qu'il ne faudrait pas manquer le magnifique coucher de soleil depuis le parking, ensuite.

coucher de soleil devant la gare d'IekaterinburgEn attendant, je profite du moment où tout le monde prend les photos de la vieille-belle-touristique-mickeysienne gare pour me retourner et regarder à quoi ressemble la vie "normale" des Russes d'ici. Et bien, visiblement, c'est comme à Moscou mais en plus marqué : des très riches et des très pauvres, et un gros vide entre les deux. Un exemple ? Les voitures garées : des vieilles Lada ou des Traban à côté de Mercedes et Audi rutilantes. Et derrière, des immeubles staliniens décorés de pubs au néon.

Moi, de voir ça, j'ai trouvé le mélange un peu bizarre. En vitesse, on fonce vers l'hôtel. On laisse nos passeports à la réception, comme à Moscou, et on découvre notre chambre. Un palace : pour la lumière : un détecteur de présence dans la salle de bains. Pour la télé ? Le satellite complet, avec des dizaines de chaines. On découvre MTV-russia. Petit frigo (pratique pour rafraîchir la vodka pour demain), canapé, baignoire géante... Impeccable --la grande classe.

la vieille gareAllez, on va faire un petit tour avant la fermeture du magasin d'alcool (situé au pied de l'hôtel, en fait) ? Bah on a le temps, il est ouvert 24h/24 !

Photo : ci-contre, la vieille gare. Avouez que ça ressemble à l'entrée de Disneyland. Source : Seb.

 

La perspective soviétique

Il faudrait n'avoir jamais ouvert un livre d'histoire, ni même écouté une émission sur le sujet, pour ignorer la place que tenait le culte de la personnalité dans la vie soviétique, et en particulier le culte de Staline et de Lénine. J'ai passé sous silence le mausolée de Lénine (sur la Place Rouge, à Moscou), mais je ne peux dignement pas vous faire grâce cette fois.

Iekaterinburg a pendant des années été une ville interdite aux touristes, pour des raisons industrielles et militaires. Aujourd'hui, la vie occidentale s'insinue par toutes les brèches, mais il reste quelques beaux artefacts de l'époque précédente. Et en particulier, la perspective.

Je ne parle pas ici d'architecture, non ! Je parle de la Perspective Lénine. Bon mais il va nous expliquer oui ou non ? A Iekaterinburg (et dans d'autres villes Russes je suppose), il y a une grande artère style avenue, qui porte le nom de "Perspective Lénine". Pas rue Lénine ni boulevard Lénine, mais perpective Lénine. Et elle en mérite le nom : un grand ruban double, bien droit, sur des centaines de mètres, en plein coeur de la ville. Quasi-désert en journée ou la nuit, complètement embouteillé le soir.

Photos : un rond point et la perspective Lénine à deux moments différents. Remarquez la joyeuse coordination typique des Russes au volant...

perspective Lénine sans bouchons perspective Lénine avec bouchons

 

Il manque quelque chose...

Depuis un moment, j'ai une sensation bizarre. Une sorte de manque, mais je ne vois pas bien quoi. Certes, je sais que j'ai perdu certaines de mes photos, mais le problème n'est pas là.

olivier regarde par la fenêtreJ'en parle à Dany, qui me confirme qu'elle a le même sentiment.

Je vous passe les détails. Après réflexion, la conclusion s'est imposée d'elle-même : ce qui nous manque, c'est le rythme du train. Ses petits à-coups, son balancement régulier. On a la même impression qu'un marin qui revient à terre : il manque ce mouvement, cette sensation agréable de flottement... Vivement le prochain départ !

Mais d'ici-là, nous allons prendre le temps d'une nuit de sommeil, et demain est un grand jour : j'irai à la frontière entre l'Europe et l'Asie !

Photo : pris par surprise au cours d'un arrêt, peu avant d'arriver à Iekaterinburg. Observez l'air finement crétin qu'on peut avoir en regardant à travers une fenêtre (oui je sais, sans la vitre aussi...) - Source : Seb.

Mais il est temps de dormir. Le lit est très agréable. Je ferme les yeux, quand tout à coup...

 

Suite : l'Oural

Retour au sommaire