Chers lecteurs, vous savez que je suis un scientifique et un aventurier, mais que j’ai de grands doutes pour les OVNI. Nous avons déjà vu dans un épisode précédent (l’effet des séries se fait sentir, on commence donc ce nouvel article avec un résumé de l’épisode précédent ?) qu’il y a des forces mystérieuses qui œuvrnt à Moëbka. Il est d’ailleurs temps, je crois, de vous donner l’adresse du site web des tenanciers du lieu, si vous voulez y aller sans moi. Parce que j’y retournerais volontiers en hiver par exemple, mais bon ne racontez pas ça à tout le monde, nous sommes à peine partis, on croirait rêver, non mais dites donc vous l’avez vu ah la la il n’y a plus de jeunesse mon bon monsieur. Hum. Pardon, je (re-)lis trop Desproges en ce moment, ça fait effet. Nous disions donc, il est tard, c’est la nuit, et nous allons donc aller sur un spot où on peut voir des lumières étranges, donc des OVNI.

C’est parti.

Imaginez, le trajet se fait en pleine forêt, dans des chemins à peine pires que ceux de la journée, mais à la lumière des phares seulement. Heureusement, Liena et Valery ont ajouté des phares supplémentaires pour bien y voir la nuit ! C’est quand même une aventure totale. Ceux qui ont eu peur dans la « boule » à Europapark peuvent se rhabiller, vous n’avez pas le niveau. On parle là de terreur totale, quand on part cette fois avec un seul véhicule, et qu’il s’embourbe au beau milieu d’une flaque mare piscine de boue en pleine nuit. Heureusement, Valery n’a peur de rien, un coup de marche arrière, un coup de volant, et nous voilà à nouveau coincés mais en plus à 45° ou presque d’inclinaison ! Vous aviez prévu de rentrer à sec ? Hin hin hin…

Et par un talentueux tour de force, il nous sort de là avec les honneurs, mais après avoir fait hurler à l’unisson tous les chevaux du moteur et fait tourner les trois leviers de vitesse dans un ballet rythmé par les craquements du châssis. Mais ça passe ! Ourah ! Désolé mais je commence à m’habituer à l’écriture d’ici de « houra », souvent suivi d’ailleurs de « marojéna » (glaces) eh oui la pub locale fait effet on en reparlera plus tard, car il faut maintenant admettre qu’on est arrivés au spot et donc on va regarder les OVNI. Et je reconnais l’endroit, on est passés ici en journée il n’y avait rien dans cette direction, là-bas, rien du tout à perte du vue à part les arbres et la taïga vierge, rien qui puisse justifier ces lumières que je vois maintenant ! Zhenya est dans le champ devant nous, dans le noir. Il regarde aussi, on le croirait hypnotisé.

Heureusement, Sacha (ou Alexander, c’est le même, il se trouve que Sacha est le diminutif d’Alexander, vous le saviez, vous ?) a apporté un téléscope. Il l’installe bien en place sur son trépied, vise précisément vers les lumières. On regarde : elles sont toujours là. Pas plus grosses, en fait, mais toujours là. On dirait qu’il y a des échos de lumière, on en voit 8 ou 9 dans le télescope au lieu de 3 à l’œil nu. Assez dur à expliquer !

Bien sûr, on tente des photos. On n’obtient pas grand-chose, à part un joli rectangle noir. Ou avec un halo lumineux. C’est pas clair ! Valery raconte qu’il voit ces points noirs depuis des années, depuis une nuit de 1997. Alors bien sûr, je lui ai posé la question : « que faisais-tu ici, de nuit, en 1997, à regarder dans cette direction ? »

La réponse ? Il vous la dira si vous y allez. Ou pas. Pour ma part, je garderai une partie du mystère !

Mais ce que je peux vous dire par contre, c’est qu’une fois rentrés à la maison, nous avons eu droit à un bon petit repas (eh oui, encore un !) avec du bon poisson fumé : technique spéciale, vous mettez dans une caisse métallique, sur une grille à mi hauteur, et posez tout ça sur un feu pendant 10 minutes. Rien à redire, on mange bien ici !