Un voyage aux Philippines

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Bateau à Port BartonDramatique murge en bord de mer

Qui n'a jamais rêvé de conquérir ces mondes inconnus, lointains, éthérés à coup de rhum-coca... Il faut dire que le fait est relativement facilité par deux étapes particulièrement subtiles.

Etape 1 : quand les tarifs des boissons alcoolisées du petit resto dont nous parlions à l'instant sont à quelques demi-cacahuettes identiques voire inférieurs à ceux d'un simple jus de fruit, le choix se porte rapidement vers les rhum-coca et autres joyeusetés.

Etape 2 : en sortant du resto et en prenant à pied le chemin du cottage, nous passons par la plage : tournez à gauche après la station Caltek, sinon vous irez dans l'eau. Or, dramatique signe du destin, se dresse juste avant l'établissement qui nous héberge, un restaurant bar boissondrôme. Ici aussi, il y a du rhum coca. Testons quelques verres, pendant que les étoiles se reflètent dans mer, et parlons du bon temps en vérifiant que le rhum a le même goût...

Non, ça n'a rien à voir avec les litres de vodka éclusés à Iekaterinbourg en 2005 avec Seb & Alex, mais bon avec l'altitude (1m50 ?) ça finit par taper... Allez zou, au dodo. On n'aura pas vu la fin des répétitions du spectacle pour le 50e anniversaire de la fondation de Port Barton. Mais j'en aurai profité pour apprendre qu'Arnaud compte acheter un bien immobilier. On a donc trouvé comment lui tirer les vers du nez ! Nos femmes nous manquent. On réalise qu'on est des privilégiés : pouvoir partir "seuls à deux copains" au bout du monde, c'est une chose que certains couples ne tolèrent pas. Heureusement pour nous, on a ce privilège. On file au lit.

 

Jour 8 : Jeepney power : Port Barton - Roxas

Il est temps de partir pour Roxas, notre prochaine étape pour rejoindre Taytay. Le route se fera en jeepney. Nous nous levons à l'aube (il doit bien être 9h) pour prendre le jeepney. Il est facile à trouver, il est juste devant le "Bamboo", c'est d'ailleurs le seul jeepney présent. Il est, comme ça semble être la norme, extrêmement bariolé et déjà recouvert d'un bon nombre de bagages, dépassant de loin le nombre de ses passagers. On s'acquite de notre trajet et en embarque. Il n'y a que des touristes à bord --déception. Le jeepney part tout de suite, et tourne en rond dans le village pour revenir à proximité de la station Caltek. Quelques passagers nous rejoignent, et nous partons.

Jeepney à Port BartonA la question "comment on pouvait être sûr que c'est le bon jeepney ?" j'ai donc deux indices essentiels : déjà c'est le seul, mais surtout regardez bien la photo, il est écrit "Roxas" sur la vitre avant, et ça tombe bien nous allons à Roxas !

Quelques centaines de mètres après avoir quitté Port Barton et ses banderoles "50th anniversary foundation Port Barton", dont certaines sont faites de sacs plastique colorés suspenpilotage sur pistedus à un fil de téléphone, la route n'est plus en béton mais devient une voie gravilonnée, puis une voie terreuse, puis boueuse, puis... parfois, on serpente entre les ornières détrempées, d'autres fois on passe sur deux grosses traverses de bois parallèles au sens de la route et qui se révèlent êtreun pont, une autre fois même on passe à gué pour ne pas utiliser le pont qui semble en trop mauvais état pour supporter le choc... Mais le jeepney avale la route sans encombre, rien ne lui résiste et le pilote (je n'oserai pas l'insulter en le traitant de chauffeur, vu les exploits de conduite constatés) gère son engin d'une main de maître. Le décor passe de la jungle luxuriante aux rizières.

De grandes collines ponctuent le paysage. Par endroits, du riz sèche à même la route, sur les quelques dalles de béton présentes; le jeepney contoune.

Cette partie du trajet est très intéresante en termes de paysages, je dirais presque "décors" tellement on peut trouver ça vraiment beau. Les teintes de vert sont nombreuses, la diversité à chaque virage tend au dramatique. (héhé, vous avez vu comme j'ai réussi à le placer de façon subtile celui-là)

rizières le long de la route

Soudain, la route rejoint une grande route avec enrobé et marquage au sol, qui est certainement celle qui relie Puerto Pricessa à Roxas. Le jeepney file à toute vitesse et arrive à l'heure à la gare routière de Roxas.

Enfin je dis "à l'heure", vu qu'on n'a pas les horaires et qu'on ne nous a rien promis...

 

Le marché et la gare routière de Roxas

Deux touristes qui étaient avec nous quittent le jeepney pour aller voir Roxas. On les verra revenir à la gare routière quelques minutes plus tard; apparamment il n'y a rien d'intéressant pour eux à Roxas. Pour nous, la destination suivante est déjà prévue : un autre bus/jeepney/surprise à destination de Taytay.

WC à RoxasLa gare routière de Roxas ressemble à celle de Puerto Princesa. On repère rapidement qui est "le-gars-à-qui-il-faut-demander", et il nous indique un endroit pour attendre le bus de Roxas. Dans une heure, dit-il. OK, on va attendre là.

Il y a juste à côté un grand marché couvert, et des boutiques en pagaille qui vont du barbier-coiffeur au vendeur de pièces détachées automobiles en passant par tout et pire encore. Je file auWC à Roxas marché, et y trouve des bananes pour 1,50 ou un burger fait devant vous pour 15 : un vrai avec un gros bout de viande hachée et des vrais ingrédients "du marché" (et pour cause, on y est au marché !). Les toilettes sont payantes (2 pour un pipi, 4 sinon, mais n'espérez ni eau ni papier WC ni porte qui ferme bien). Âmes sensibles trop occidentalisées, s'abstenir. De toute façon, le lavabo est pour la déco, il n'y a pas d'eau au robinet et l'évacuation n'est pas branchée.

Mais il y a un bidon d'eau croupie, si vous voulez.

Heureusement, le marché (couvert pour une partie) est un vrai bonheur à lui tout seul, il vaut le temps d'y passer un moment. Il n'y a pas de touristes ici, vous êtes vraiment en plein coeur de la "vraie" vie locale. Il y a beaucoup d'étals, on peut manger sur place avec des petites choses préparées devant vous, comme je l'ai dit plus haut. Les prix sont terriblement bas. J'ai acheté des mini-bananes, mais j'ai été tenté par à peu près tout ce que je voyais. Malgré ma tête bien blanche et mon allure clairement étrangère, je n'ai pas eu (trop) le sentiment d'être pigeonné ; je suppose que l'effet de surprise a joué pour moi.

Coiffeur barbier tricycle au marché

Le marché est situé à environ 100m de la gare routière à proprement parler, il y a entre les deux une sorte d'avenue de gros gravier blanc et de poussière où circulent les véhicules les plus divers. Juste à côté, il y a une boutique de pneus, un coiffeur qui officie directement sur sa "terrasse", une échoppe de bidules en plastique. Le va-et-vient incessant des personne est un spectacle à part entière. Je passe ainsi quelques secondes à observer, sans pour autant "fixer" qui que ce soit afin d'éviter toute "agression visuelle".

marché couvertle marché de Roxas
bananes au marchépoussière aux Philippines

Les véhicules les plus divers se croisent dans un nuage de poussière. Des enfants jouent au milieu des camions, des bus et des tricycles. La zone est immense, ce qui est étonnant pour une si petite ville.

Une jeune vendeuse de boissons et de snacks tente de gagner un peu d'argent auprès des passagers qui attendent. Pendant ce temps, des enfants jouent avec des gobelets en plastique pour passer le temps.

PhilippinesEnfants au travail
Enfant jouant avec des gobeletsArnaud pris en photo

Ici, loin au coeur des Philippines et bien qu'étant sur une île touristique, il y a très peu de "blancs" : nous faisons l'attraction. On nous prend en photo !

Mais voici le bus qui arrive (paraît-il)... On fonce, histoire d'avoir une bonne place. Et là, c'est le drame !

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