lien vers l'accueil du site Transsibérien

http://www.sans-avion.net
couple transsibérien

 

 

     

TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

Sibérie... Que c'est grand !

Ayant vécu au Canada, je croyais être un blasé des grands espaces. Que nenni ! La Sibérie est un territoire énorme, gigantesque. Incroyablement immense. Des plaines à perte de vue, pendant des heures et des heures ! C'est vraiment impressionnant, et surtout ça m'a beaucoup plu.

une route en Sibérie au bord de la voieJe trouve qu'il y a quelque chose de reposant, de simple dans ce paysage. J'ai failli dire "décor", tant cette immensité dépasse le crédible.

De temps en temps, un village, une route. Quelques voitures aux abords des villes.

 

 

Sacha

A force de chanter et de discuter avec toute personne passant à portée de voix, on finit par rencontrer Sacha. En fait, il dort dans le compartiment de Daniel et Chantal, un couple adorable dont je ne vous ai pas encore assez parlé. Daniel est un véritable mythe pour moi : son sens de l'humour inimitable en fait un véritable mentor ! Chantal est également une redoutable joueuse de Big Boss. Et Sacha dort dans leur compartiment, ainsi Sachaqu'une charmante Russe (je cois me souvenir qu'elle s'appellait Natacha, mais je ne suis plus sûr). Ils sont mariés... mais pas ensemble ! Ils ne sont pas amants, juste voisins de couchette. Mais pour nous, petits touristes, la confusion a mis longtemps à s'éclaircir.

les petits chanteurs à la gueule de boisAprès quelques verres de vodka, l'un et l'autre commencent à chanter. Les chansons Russes semblent à la fois belles et un peu tristes. En tout cas, je n'y ai rien compris !

Il travaille dans l'aéronautique, et il a pris ce train pour aller à Irktoutsk, comme nous. Il nous reste encore bien du temps, et les gares se succèdent. Novossibirsk, Taïga (oui ça existe !), Krasnoyarsk. L'arrêt en gare reste un moment privilégié pour se dégourdir les jambes, prendre un peu d'air frais, et aller courir à la boutique du quai pour y acheter des sachets de mini-poissons séchés salés, qui sont vraiment bons, et qui vont très bien avec la vodka. On peut aussi les manger sans, je vous rassure ! Ils sont vendus dans des sachets plats, qui ont l'air hermétiquement scellés mais sont la plupart du temps déchirés par endroits. Compter environ 15 à 25 RUB pour un sachet qui suffit pour tout le compartiment pour l'apéro suivant.

Photos : à gauche ci-dessus, Sacha. A droite, les petits chanteurs du compartiment II. Dans l'ordre : Sacha, Natacha, Michel et Chantal. Pour rigoler, comptez les bouteilles sur la tablette... A gauche ci-contre, la gare de Novossibirsk.

 

Marjolaine et les petits chanteurs à la gueule de bois

Marjolaine boit la vodka dans le transsibérienMême au fin fond de la Sibérie, on retrouve des Français. Et des Françaises, Marjolaine par exemple, expatriée en Russie depuis 8 ans, elle travaille pour l'Alliance Française et a partagé avec nous quelques verres de vodka. Ah, l'apéro, institution sacrée :)

Alors, forcément, on chante aussi. En Français, parce que c'est plus facile. Mais contrairement à ce que dit le titre de ce chapitre, jamais la vodka ne m'a donné mal à la tête : preuve s'il en fallait une que --comme disent les Russes-- une bonne vodka n'a pas de goût. Ni d'arrière-goût (ajout de mon cru au dicton).

 

Question de fond

L'alcool aidant --encore lui-- je me permets la question de fond qui me titille depuis que nous sommes en Russie : "est-ce que c'était mieux avant, ou est-ce mieux maintenant ?". Je parle bien sûr de la chute de l'URSS, de l'arrivée du capitalisme. Vu de l'intérieur, le changement n'a probablement pas la même couleur que pour nous.

Alexandra me répond sans hésiter : "c'était mieux avant, bien sûr". Gasp. A oser des questions, on doit accepter les réponses. Elle est sérieuse, et motive la sienne : avant, il les gens étaient riches. Ils avait assez d'argent pour acheter une maison ou une voiture, cash. Le seul problème, c'est qu'il n'y avait pas de voitures à vendre. Maintenant, c'est l'inverse : il y a tout à vendre, mais les gens sont devenus pauvres. Une personne seule ne peut pas gagner assez pour avoir un logement et manger.

les français sur le quaiCinglant. Vous allez dire que je l'ai cherché ? Peut-être. Mais je préfère savoir. Et je remercie Alex d'avoir accepté de répondre à cette question.

Pendant ce temps, le train ralentit. Une gare. On descend, on va faire une photo, marcher un peu. Les gares Russes se ressemblent, il y a toujours autant de wagons-citerne ЮКОС.

 

Encore des tomates ?

wagon restaurant bleuArrive l'heure d'aller au wagon-restaurant. Je souris en voyant que nous allons manger --comme à chaque repas depuis Moscou-- des tomates coupées en rondelles ou en croissants, avec du persil et parfois du cocombre en petits morceaux. Invariable entrée, qui me plaît, mais qui semble finir par agacer mes voisins de table.

Tant qu'à se plaindre, j'aurais plutôt envie de rencontrer le décorateur de ce wagon-restaurant. Voyez la photo, vous vous ferez un avis... Mais l'important c'est qu'on est là, en Sibérie, dans ce train mythique. Et ça, pour moi, c'est l'essentiel.

Le bonheur. Tout simplement !

La nuit tombe. Et le voyage continue...

Suite : en roulant vers Irkoutsk

Retour au sommaire.


Transsibérien : Moscou-Pékin en train, un voyage inoubliable © 2005-2017 Olivier Bourgeois - Contactez-moi | Retour au sommaire | Album photos complet du Transsibérien | Mes voyages Sans-avion.net | C'est original et insolite cette façon de voyager !