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couple transsibérien

 

 

         

TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

Moscou, dernier acte.

Aujourd'hui, c'est le départ. Le "vrai" début du voyage Transsibérien ! C'est drôle, au bout de plusieurs jours de voyage, de ressentir ce même sentiment de délicate impatience mêlée de curiosité, de questions, de doutes... Quelque part, j'ai un peu peur : je vais prendre un train, pour partir au fin fond de la Russie.

On dit qu'on se fait peur pour oublier un instant nos angoisses. Peut-être. Je regarde ça de façon moins psychologique : l'aventure ça me plaît, et si je suis là c'est bien pour ça. Dernières provisions : eau, jus de canneberge et vodka bien sûr. A titre indicatif, voici les prix constatés à Moscou : 2L d'eau minérale à 14 RUB (~0,50€), 1L de jus de fruit à 45 RUB (1,50€), 0,61L de vodka à 200 RUB (6,50€). Bon, il faut dire que c'est le prix à 3h du matin. En journée, on doit pouvoir trouver bien mieux !

Un petit tour au Kremlin, et puis on fonce à la gare. Elle grouille de monde, Alexandra nous met en garde contre les pickpockets. Je redouble d'attention. A quelques mètres, une femme Russe se fait embarquer manu-militari par les forces de l'ordre. Visiblement, il n'est pas permis qu'elle soit là, à vendre une sorte de gros melon d'eau.

Photos : à droite : un tableau d'affichage des horaires de train. Là, plus rien en caractères romains --après tout, vous avez eu le temps de vous faire au cyrillique ! A gauche : Dany et son homme, devant le Transsibérien que nous avons pris ensemble. Depuis le temps que je vous cite Dany pour ses photos... Source : Dany.

 

Seb me fait signe : le train est là ? On avance sur le quai, on se prend en photos devant le wagon marqué "PECTOPAH". Allez, je vous le dis tout de suite : ce n'était pas le bon train. Mais par contre, le mot est important : PECTOPAH, ça se lit "RESTORAN". Et ça veut bien dire ça.

Le "vrai" train arrive quelques instants après, sur le même quai mais de l'autre côté. Il est bien mieux que ce que j'imaginais : comme quoi on peut bien lire tous les livres qu'on veut, on s'imagine quand même n'importe quoi.

Et voici notre compartiment. Je gigotte, je ne peux pas rester assis. Je repère le samovar, cette grosse bouilloire en forme de cumulus de savant fou avec ses robinets et son look étrange, où l'on peut puiser gratuitement de l'eau bouillante à toute heure du jour et de la nuit --idéal pour faire du thé. Dans le compartiment, il y a justement deux tasses à thé et une petite théière. Pas des cochonneries en plastique, mais de beaux objets en porcelaine (enfin ça y ressemble en tout cas). Bon c'est vrai ils sont un peu kitsch, mais on commence à s'y habituer.

Photo : le samovar et notre provodnista. Le robinet pour se servir est le robinet rouge !

Je pose mes bagages, je regarde qui s'installe à côté de nous. Je trépigne. Je regarde par la fenêtre. Il fait très chaud, et les fenêtres ne s'ouvrent pas. On m'explique que le train est climatisé, il faut attendre le départ. Le thermomètre du couloir indique des valeurs que je préfère oublier aussitôt.

Et puis, le train démarre. Je suis heureux. Le voyage commence...

 Suite : Moscou - Iekaterinbourg : en roulant vers l'Oural

Et aussi dans l'album complet, des masses d'autres photos de Moscou !

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