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TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

le parking non loin de la gare centrale de PekinLe choc

Ce qui est le plus impressionnant, à mon avis, quand on sort de la gare principale, c'est la foule dense qui se trouve devant. Je sais bien que l'imaginaire collectif nous y prépare, mais ça n'empêche pas l'effet d'agir. Le choc de l'arrivée est encore plus fort que quand on vient en avion : la gare est en plein coeur de la ville, et on se retrouve directement dans le tumulte Chinois. Ici, un policier en faction, sous son parasol Coca Cola --tiens c'est marrant ça la police subventionnée par les multinationales américaines en pleine capitale Chinoise-- ou le mélange des bâtiments à l'allure asiatique à côté des buildings béton-verre, sans oublier bien entendu que pas mal ont d'ailleurs un toit d'apparence ou de style Chinois. Obligation plus que choix d'architectes, je suppose, mais sans aucune preuve de ce que j'avance.

Notre guide nous indique le parking où un car nous attend. On avance en file indienne le long d'une avenue large et sous un soleil bien présent. A nouveau, je vois un signe du mélange Chinois : au milieu de tous ces bâtiments plus imposants les uns que les autres, à côté de cars rutilants et face à une avenue large et à la circulation dense, la barrière du parking n'est autre qu'un bout de bambou et un chiffon. Pourquoi pas, mais j'avoue que sur le coup ça étonne.

On monte donc à bord, et on se rend en quelques minutes à notre hôtel. Un truc immense sans grand charme, tout près d'une rue piétonne. Comme l'après-midi commence à peine, on en profite : à peine arrivés et hop on se jette dans la foule. Il fait beau, c'est le plaisir de la découverte.

 

une rue piétonne à Pékin : que de monde !New York City ?

Non, c'est bien Pékin. Pour preuve, tout est écrit en Chinois. Et souvent aussi en Anglais. La rue est très commerçante, visiblement une artère courue et les néons n'ont pas à rougir face à ce que j'ai pu voir à Times Square à New-York : on est dans la même démesure.

A l'ombre des immeubles, je prends une photo. Il y a un monde fou, et pourtant ce n'est qu'un après-midi de semaine. Cette notion de foule sera une constante à Pékin, mais bon n'oublions pas qu'on était dans le désert il y a 48h et que forcément le choc est d'autant plus fort. Avec le recul, je me dis qu'on n'était pas au niveau atroce que décrivent certaines photos de reporters en mal de clichés-spectacle. Du monde, comme dans une grosse capitale. Et c'est déjà beaucoup.

une gallerie commeciale illuminée comme un sapin de NoëlEn fait, ce qui m'a surpris --probablement à tort-- c'est la masse de boutiques et la débauche commerciale à l'occidentale. Une fois de plus, je vais vous paraître naïf, mais j'avais gardé en tête l'image d'une Chine communiste, alors bien sûr je sais que la Chine est aussi un supergéant du commerce mondial, mais je n'imaginais pas ça de cette façon une fois sur place. Il y a même des immeubles entiers et des galeries commerciales qui dépassent à mon avis la superficie de la ville souterraine de Montréal, qui est pourtant déjà vraiment immense. Dany, Sylvie ou Claude semblaient avoir mieux préparé ça que moi : ils avaient déjà prévu de faire des emplettes à Pékin alors que moi je n'y avais même pas pensé. Il faut dire aussi que les prix sont vraiment hallucinants : vous pensiez vraiment qu'on pouvait avoir un éventail pour 2 Yuans (~ 0,20€) ou une montre pour 15 Yuans (~1,50€) ? Je ne parle même pas de la contrefaçon, ici les "vraies" marques sont déjà à des prix frisant le débile.

Mais pas de bol messieurs les vendeurs, moi les marques je m'en fous pas mal.

Par contre, j'ai regretté sur le moment --et encore maintenant-- de ne pas avoir la moindre idée de la taille de mes petiotes pour leur rapporter une petite tenue traditionnelle Chinoise en soie, c'était super joli et vraiment pas cher. Ils vendent aussi des valises et autres médors --nom générique que je donne à tout bagage à roulettes se tirant par une poignée rétractable, merci Marine-- pour quelques Euros.

 

Le bibelot inutile

Pour le plaisir de l'ambiance et par curiosité, j'ai tout de même traîné pas mal de temps dans les ruelles adjacentes, sortes de marchés à touristes permanents. Ici, tout se négocie, et à prix très bas. Un exemple ? J'ai acheté un truc pour cure-dents, vous voyez le genre un petit pot cylindrique avec un couvercle pareil, décoré à la Chinoise, en porcelaine. Le genre de ramasse-poussière que j'éxècre, mais je me suis pris au jeu, et le respect minimum vaut que quand vous avez commencé une ruelle commerçante, ici on vend de tout : des souvenirs et des brochettes de scorpionsà négocier un prix, vous ne pouvez pas refuser la vente si le vendeur accepte votre prix. Et là, le vendeur a accepté de me le laisser à 2Y (~ 0,20€) donc franchement, pour cette somme-là, ça vaut le coup de sauver son honneur non ? ;-) Et puis quand on commence quelque chose, on le finit. Là aussi.

Sur ma droite, une série de petites échoppes --quand je dis petites, c'est un mètre cinquante ou deux mètres de large maximum sur autant de profondeur-- vendent de la nourriture : des brochettes ou du jus de pastèque en gobelet --avec paille et glaçons s'il vous plaît-- pour un prix dérisoire. La brochette de boeuf est proposée à 15Y (~1,50€), mais il y a aussi du scorpion, du grillon, des cocons de je-ne-sais-pas-quoi, des tentacules roses et d'autres choses du même genre. A des prix équivalents.

Paranoïa ou habitude de touriste, je garde en permanence la main sur mon petit sac photo-et-sous. J'aime bien l'ambiance de cette ruelle : joyeuse et commerçante, festive bien que visiblement touristique --encore qu'il y a une majorité de têtes asiatiques ici-- et le mélange des odeurs et des tentations des vendeurs crée un cocktail agréable pour le voyageur que je suis. Maintenant, je déconseille quand même ce bain de foule aux agoraphobes, il y a une vraie densité de population à accepter pour venir ici.

 

Un petit tour de Pousse-Pousse : Pékin by night

seb et alex prennent la pose sur un pousse pousse en bronzeBon, je dois quand même vous expliquer pourquoi j'ai pris cette photo : avant tout regardez le décor : les néons, le McDonald's à gauche et l'immeuble à droite --non ce n'est pas un Casino, c'est juste un immeuble commercial-- ensuite observez la terrasse juste derrière, sponsorisée comme il se doit par Coca-Cola, enfin admirez le sourire enjoué de Seb, essayant de maintenir Alex michel a des traces de ventouses sur le dossur le pousse-pousse pendant que je prends la photo : en effet, le machin était trop étroit. Notez que les attentifs auront remarqué que cette dernière portait une perruque : elle les collectionne et à Pékin il y en a aussi à acheter à prix réduit. Un grand centre commercial cette ville, je vous dis.

Le véhicule n'avançant pas bien vite, on l'abandonne pour retourner à l'hôtel et profiter de quelques clips vidéo avant de dormir, tout en croisant au détour d'un couloir un Michel qui sort tout juste d'un massage et qui a de belles marques de ventouses sur le dos, qu'il gardera pendant plusieurs jours ensuite. Selon les mots du principal intéressé : "putain ça fait mal".

 

Photo : ci-dessous, la même rue piétonne, de nuit. Source : Dany.

Soirée MTV

Ah mais j'oubliais de vous dire : il n'y a pas de chaîne musicale ici. Il y a les chaînes chinoises, CNN et c'est tout. Fermez le ban. On est quand même en dictature, mon brave ! Dommage, parceque MTV (ou sa version MTV.ru disponible en Russie et en Mongolie) permettent un bon fond sonore dans les chambres d'hôtel souvent bien tristounettes. A Oulan-Baator, on avait eu droit à une super télé à écran géant avec toutes les chaînes disponibles. Ici, la déception est nette.

Dans la série, je cite aussi l'impossibilité d'accéder à certains sites Internet de base* comme mappy.fr ou les plans de pagesblanches.fr depuis l'accès Internet de l'hôtel. Allez, n'en parlons plus, on va finir par croire que j'ai une dent contre la Chine alors qu'en réalité je suis admiratif pour tout le reste. N'empêche qu'à Oulan-Baator, l'hôtel proposait gracieusement un ordinateur et une imprimante laser, avec accès Internet haut débit et clavier international, sans aucune limitation. La preuve, j'y ai même consulté mes mails ! A Pékin, c'était cher, bridé et pas rapide. N'en parlons plus.

Allez, on va se coucher. Demain, on ira voir la Cité Interdite.

(*) considérations bien évidemment tout à fait subjectives et personnelles, comme tout le reste d'ailleurs

 

 Voir d'autres photos de Pékin dans l'album complet du Transsibérien

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