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TRANSSIBERIEN : UN VOYAGE INOUBLIABLE EN TRAIN

 

Repas dans une yourte

petits chanteurs Mongols dans une YourteAvant de partir, il est important de bien se restaurer. Sur ce point, je confirme ce que dit la légende : on mange bien en Mongolie. Nous sommes reçus comme des rois dans une grande yourte à usage de restaurant. Je soupçonne le truc à touristes, mais ça n'empêche que c'était très joli. Des jeunes adolescents présentent un petit spectacle de chant et danses pendant le repas pour un orphelinat --une fois encore j'ai des doutes sur la véracité de la chose mais vous allez finir par croire que je suis parano-- puis on lève le camp. Les cartes mémoires sont pleines : vous n'avez jamais remarqué à quel point il est frustrant de prendre une photo d'un chanteur ou d'un instrument ? C'est le réflexe de tout bon touriste devant quelque chose qui lui plait. On veut garder le souvenir, alors on prend une photo. Et en rentrant, on se rend compte à quel point il était vain de vouloir rendre par l'image ce qui était un plaisir sonore et donc auditif.

Allez, il est temps d'aller voir les immensités Mongoles. De près !

 

En route pourle Terelj

On quitte Oulan Baator pour aller dans le Terelj, parc naturel typique proche de la capitale. N'étant jamais allé en Mongolie, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, surtout que je n'avais pas vraiment fait attention à cette partie du voyage : ce qui m'intéressait principalement c'était la Russie, le reste était pour moi un "bonus". Première constatation en tout cas : les touristes ne sont pas vraiment adorés dans la banlieue d'Oulan Baator. En effet, à plusieurs reprises, j'ai vu des Mongols cracher sur notre car.

train de marchandises dans la plaine MongoleOn prend une route dans un état qui ferait douter de la proximité d'une capitale, on passe des espèce de barrages-péages-contrôles --je ne sais pas trop ce que c'était mais visiblement on était observé et en même temps Odgerel trouvait ça assez naturel pour ne pas détailler. Je ne crois pas que ce soit des péages --surtout vu l'état des routes et la facilité pour prendre à travers champs en 4x4-- je penche donc vers des checkpoints. Bref, encore une interrogation qui aurait dû motiver une question, mais mon regard était surtout ailleurs : au loin je vois un train de marchandises et je suppose que c'est sur la voie du Transmongolien. Renseignement pris, c'est le cas car c'est la seule ligne de chemin de fer du pays.

une route qui part au loinJe compte plus de 40 wagons, mais ce qui est impressionnant c'est de penser que chacun fait au moins 20m (estimation personnelle non vérifiée)...

 

Une route sans fin

Mais tout à coup, la route arrive à une patte d'oie. A gauche, notre route pour le Terelj --il faut le savoir car il n'y aucune indication : ni borne ni panneau-- et à droite une autre route qui part tout droit dans l'immensité d'une plaine. La fameuse "Route 66" des Etats-Unis peut se rhabiller : là, on atteint une vraie perspective ! Bon j'avoue, la route est également dans un état désastreux, mais on ne peut pas tout avoir ! Mais ce qui est le plus impressionnant, c'est peut-être ces poteaux électriques qui longent cette route et dont ne voit pas la fin. La régularité des poteaux donne une impression d'infini encore plus époustouflante que la route seule. Le soleil écrase les distances, la végétation est réduite à des touffes d'une herbe dure et rase. La Nature n'est pas généreuse pour route défoncée en arrivant au Tereljles plantes ici --elle a déjà bien donné pour les paysages.

Mais pendant ce temps, on commence à monter vers un petit col qui nous sépare de l'entrée du parc du Terelj. La route devient de plus en plus défoncée. La simple notion d'enrobé devient un souvenir lointain. Poussière et rochers sont nos seuls compagnons, seul le ciel nous donne une autre couleur --et là aussi, on fait dans l'unité : bleu et rien d'autre !

l'entrée du parc TereljTout à coup, on passe devant un Ovoo, l'un de ces gros tas de pierres si célèbres et la route redescend. Une rivière apparaît : l'entrée du parc, quelques maisons récentes. La végétation reprend ses droits. Le cadre est imposant, majestueux. Un pont enjambe le cours d'eau : nous sommes arrivés au Terelj !

Photos : à droite, l'entrée du Terelj. Source : Seb. A gauche : la route juste avant l'entrée du parc (c-dessus) et l'immensité Mongole (ci-dessous).

le TereljUne immensité. Au loin, un poteau électrique. Ici, un Mongol à cheval. Là, des montagnes aux formes de collines, recouvertes d'un tapis d'une verdure dont je sais qu'elle n'est qu'une fine couverture. Le paysage est impressionnant. Ce sont des ensembles de formes et de couleurs dont on n'a pas l'habitude.

 

la rivière Terelj et le parc nationalLe Terelj

Le Terelj est un "parc national", d'une superficie de plus de 290 000 hectares, concentré sur un gros massif montagneux et deux rivières dont l'une est justement la Terelj. J'y ai vu beaucoup de "tourist camps", des ensembles de yourtes pour touristes qui permettent probablement à quelques Mongols de profiter de la manne touristique. En l'occurence, nous avons nous aussi profité de l'un de ces camps, et j'ose dire sans prétention que c'était le plus chouette : si j'avais eu le choix, c'est celui que j'aurais choisi : le plus reculé au fond de la vallée, éloigné de tout et à flanc de colline. Je crois qu'il est difficile de pouvoir concilier le choix entre préserver la zone et permettre aux nombreux touristes d'y venir, et que dans tous les cas ce sera l'argent qui décidera du choix final. Espérons que les camps touristiques s'installeront aussi dans d'autres secteurs : je ne doute pas un instant qu'il y a des dizaines d'endroits admirables en Mongolie.

un berger et ses chèvres dans le parc national du Tereljla vallée de notre camp de yourtes et la piste de terreOn profite d'un arrêt à la bifurcation avec une piste terreuse défoncée pour prendre quelques photos. Là, en haut de la montagne, j'abuse de mon téléobjectif pour saisir un berger et ses chèvres. Bien sûr, en photo ça n'a l'air de rien, mais imaginez-vous bien qu'à l'oeil nu, on avait du mal à voir le gros rocher à côté de lui. Il était très haut par rapport à nous : la vallée compte des reliefs proches et étonnants.

Nous reprenons le car pour suivre la piste. Le camp est là : une petite vingtaine de yourtes nous attendent.

 

 La découverte commence

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