Un voyage aux Philippines

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Le balout : manger un oeuf germé !

oeuf philippinesJe crois pouvoir dire sans fausse modestie que j'ai goûté par mal de choses (le lecteur assidu se souviendra avec amusement de mon voyage en Sibérie et du marché de Pékin à titre d'exemples), mais là on dépasse toutes mes espérances les plus imaginatives. Le balut, c'est un oeuf qui a été "un peu" couvé, et qu'on cuit comme un oeuf dur alors que le poussin est déjà partiellement formé. J'appelle ça un "oeuf germé" faute de meilleur terme.

Une fois la coquille enlevée, vous faites face à un corps cartilagineux blanchâtre (probablement le blanc de l'oeuf qui a commencé à travailler), qui entoure une masse jauno-grisâtre. Il est temps de déguster cette horrreur.

Le blanc a une texture assez désagréable, un peu comme du cartilage. Le reste a un goût et une texture que je situe entre le jaune d'oeuf dur et le bec de poussin, avec quelques plumets en prime. C'est atroce ! Le sel aide à tout faire passer. Les jeunes philippins qui nous ont vu acheter ça et qui baluten consomment régulièrement (c'est, semble-t-il, un plat assez apprécié) nous regardent de loin en rigolant.

Bah, c'était pas si dur, et même pas un mal de ventre le lendemain ! Mais non, je ne le referai pas tout de suite, chacun ses goûts. L'important était de goûter, de partir à la rencontre des traditions locales; c'est fait, et je ne le regrette pas du tout.

Retour au cottage, la douche fuit toujours. Demain, on fera une provision d'eau dans le bidon et on fera couper le robinet.

Il est temps de se coucher pour de bon. Demain, hamac en bord de merça sera une dure journée !

 

Jour 7 : severe glanding in Port Barton

Ah, les vacances... Ce dur moment où, pendant qu'Arnaud se perd sur la plage, des millions de personnes se ruent sur les portes du métro, et que... Quoi ? Ah, comment il a réussi son coup de se perdre ? Sur une plage qui fait (au bas mot) 200m de long, et sachant que notre cottage qui est juste au bord de la plage se situe également non loin du milieu de ladite plage, le tout dans un village avec 4 rues et qu'on squatte déjà de puis plus de 24 heures ?

Beuh, c'est facile. La marée mon cher, la marée ! (ou pas)

cartes postalesAprès manger, on se refait donc une petite exploration, cette fois-ci on reprend la rue principale (tous les stands ont été rangés et ont disparu, la fête est bel et bien finie, je pense qu'on a eu beaucoup de chance d'assister à une vraie fête locale), nous repassons devant l'école élémentaire. Là, des dizaines de petits et petites philippines sont dans une cour immense (j'estime à plus de 150m sur 150m, le tout entourré de divers bâtiments qui sont visiblement des salles de classe, l'ensemble étant entouré d'une petite barrière. Et au milieu, il y a un drapeau des Philippines; nous arrivons juste aumoment où les enfants s'alignent, les cour de récréation d'une école élémentaireenseignants face à eux, et que l'hymne est chanté pendant que le drapeau est monté au mat. On sent que l'héritage du colonialisme américain est encore très fort.

C'est à ce genre de détails (sans importance ?!) que je vois partout mais qui se fondent dans l'ensemble : prises aux formes américaines (mais au voltage 230V), lever du drapeau, écoles avec une "mission" et une "vision" écrits en grand sur les murs, sport national qui est le basketalors que la taille moyenne des joueurs est très inférieure à ce qui est d'usage dans ce sport, etc. Un bien ou un mal, je n'ai pas l'intention de juger. C'est un simple constat.

La balade continue. On fait le tour de la High School, puis on prend un petit chemin sur la gauche. On arrive dans une zone avec de belles maisons en bois, puis on revient sur le "centre-villelevée du drapeau". J'en profite pour acheter des cartes postales, et je prends avec des timbres pour l'europe. J'ai l'impression qu'on m'a escroqué sur le prix des cartes, mais après tout le touriste est là pour ça alors faisons comme si on n'avait rien vu.

De retour au hamac, je commence à rédiger mes cartes, quand je réalise entrée d'une école primaireque je n'ai pas encore vu une seule boite aux lettres aux Philippines. Qu'à cela ne tienne, on avisera !

Arrivent alors quelques jeunes filles de l'école, en uniforme, qui nous demandent des sous, une "souscription" pour "concrete the fence for the High School of Port Barton". Mwais... Oui, mais non. Désolé les filles ! D'ailleurs, une petite averse arrive juste à ce moment. Arnaud et moi nous nous réfugions au "Bamboo" (le resto qui vend des cartes postales) pour y grignotter un truc. C'est bien, mais sans exploit, ça vaut tout juste une gargotte.

L'autre resto qu'on fera le soir est nettement mieux : c'est le petit "R" marqué sur le petit plan que j'ai fait avec mes petits doigts et le petit clavier de mon petit ordinateur pour illustrer ce petit site, ok j'arrête si ça fait plus rire, fallait le dire aussi non mais c'est vrai d'abord, pourquoi vous me laissez toujours partir dans des délires parce que hein vous êtes là aussi pour réagir et que... on va pas en faire un DRAME !

Si ? Voyons ça...

 

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