Comment se faire inviter chez le prince du Xinjiang ?
Autre pays, autre vie. Tout change, encore !
On redécouvre avec plaisir l’électricité et l’eau courante, les routes bien entretenues.
Le Xinjiang c’est la province à l’Ouest de la Chine, qui n’a d’autonome que le nom officiel. Une présence policière énorme, des contrôles et check-points à chaque carrefour (ce n’est pas une expression, il y en a réellement à chaque croisement !) et c’est par cette région que nous commençons notre périple en Chine. La photo est prise « en douce », c’est bien sûr interdit de photographier la police en Chine.
Le Xinjiang est en grande majorité un immense désert : le désert du Taklamakan, 2e plus grand désert du monde juste après le Sahara. C’est presque aussi grand que la Mongolie.
Mais alors, comment avons-nous réussi à nous faire inviter ici, au coeur de Kashgar ? C’est tout simple : il suffit de connaître Abdul, un de mes contacts, qui est en relation proche avec les grandes familles Oïgoures (c’est le nom de l’ancien empire qui était ici avant, et dont la population descend en grande partie). Ils sont très ouverts, et donc nous ont invités pour manger une petite collation… Je n’ose imaginer à quoi ressemble un repas de fête à Kashgar !
Ah c’est sûr, ça change de ce qu’on a mangé ces derniers temps. Waouh !
Ensuite, petite visite culturelle dans la ville dont en particulier les mosquées, mais parfois on vous prend vraiment pour des buses en Chine : un panneau vous indique où vous placer pour faire la photo. Au début on pense à un trait d’humour, mais non, si vous vous mettez ailleurs pour faire la photo, on vous rappelle à l’ordre et on vous montre où vous installer pour le cliché. Glups…
Allez, en part d’ici, et on reprend le train de nuit pour aller à Turpan, une autre perle du Xinjiang. Tiens, mais puisqu’on reprend le train couchette, on va emporter une petite boisson… Et Chloé a découvert de la K-Pop buvable ; on trouve de tout en Chine !!
La nuit va être difficile : en 3e classe, pas de porte pour le compartiment. Donc, on entend plus facilement les voisins qui crachent (habitude généralisée en Chine, il vaut mieux expectorer que garder en soi les glaires, ça se tient) et les enfants qui chouinent (chougner + couiner = chouiner), mais c’est comme ça ici donc on s’adapte !
Voilà… Nouveau pays disais-je en introduction, donc nouvelles habitudes à prendre. Heureusement, cette province est magnifique et les gens que nous y rencontrons sont en majorité des gens remarquables, pour certains même inoubliables (merci Abdul !! : en oïguour on dit « rahmat »)