L’Argentine en un seul article, avec un homme tronc au milieu
Racket
Il paraît que vous avez été bien sages, alors voici un article unique sur l’Argentine. Dès notre arrivée à l’aéroport, et malgré une préparation méticuleuse (sans vouloir nous lancer de fleurs, vous commencez à savoir qu’on ne part à l’aventure que bien préparé) nous faisons face à une véritable mafia pour se rendre en ville. Vous avez le choix entre des taxis à touristes, ou des taxis à touristes. Il y a bien sûr l’option du bus local, qui n’est même pas indiqué, mais qu’on peut prendre si on le sait. Nous, on le sait. Mais on sait aussi qu’on en aura pour 2h45 de bus avec deux correspondances alors qu’on sort de 12h de vol et qu’on accuse 16h de décalage horaire, ce qui est déjà honorable, et comme personne ne dort bien dans un avion en classe éco, on est vannés. Donc on opte pour le racket et on paye notre taxi, enfin nos taxis car bien sûr on est cinq et avec nos bagages ça ne tient pas dans un seul véhicule. Lesquels sont d’ailleurs des véhicules européens, deux Renault. Enfin bref, le truc est bien rôdé, surtout les tarifs qui sont vertigineux : plus cher que le total de ce qu’on dépensera dans notre séjour ici. Mais bon c’est le jeu, j’ai bien regardé et je me suis bien renseigné, tous les couillons touristes payent ce tarif-là. On ne peut même pas se dire qu’on a été escroqués !
C’est la misère !
On en a quand même pour 45 minutes de taxi pour aller en centre-ville. Bienvenue à Buenos Aires, grosse agglomération de plus de 14,5 millions d’habitants ! Notre hôtel est situé place de la Misère. La vie en Argentine est nettement moins chère que celle en Nouvelle-Zélande : pour nous cinq dans un hôtel trois étoiles, on paye 36€ par nuit, avec petit déjeuner inclus. Mais comment faire, en plein centre d’une capitale réputée chère ? Tout simple, il suffit de connaître la « Resolución Conjunta General 3971 de la Administración Federal de Ingresos Públicos y el Ministerio de Turismo de la Nación », bien entendu. Ah, ça ne vous dit rien ? Bah, en deux mots : vous ne payez pas les 21% de TVA sur l’hôtel et sur les petits déjeuners, si vous êtes un touriste et que vous payez par carte. Sympa (mais à bien réclamer à l’hôtel en donnant la référence légale, sinon c’est 21% plus cher) !
Sur la place, on trouve de petits stands qui vendent toutes sortes de choses à boire ou à manger. Exemple de tarifs : une sachet de chouchous (cacahuètes caramélisées, comme à la plage) coûte 10 Pesos (~0,40€) ou un gros hot-dog avec frites pour 30 Pesos (~1,20€). Comme m’avait expliqué Isabelle, ici on mange dans la rue.
Mais voici qu’arrivent Pierre et Lenny. C’est qui ? Pierre c’est le monsieur à lunettes au milieu de cette photo :
Ils sont arrivés nous rejoindre à Buenos Aires et vont passer quelques jours avec nous. On commence donc par une visite de la ville, avec en premier arrêt l’obélisque de la ville.
On trouve plein d’endroits avec des images de Mafalda (et de ses amis), il faut se rappeler que Quino est Argentin. Mafalda étant une de nos BD de référence, on ne pouvait pas passer devant sans faire la photo !
Et l’homme tronc arriva
Et alors que nous nous promenons tranquillement, nous nous retrouvons devant un homme tronc. C’est assez étonnant sur le moment, surtout quand on ne s’y attend pas. Voici donc la photo, avec nos filles devant en mode « placement de produit ».
Mais oui, c’est dans un parc que ça se passe, regardez plutôt :
On continue dans ce parc en direction d’une grosse fleur métallique. Le truc, c’est qu’elle a ses pétales qui s’ouvrent le matin et se referment le soir. Enfin ça c’était quand ils l’ont installée, depuis le moteur est tombé en panne, et ça fait des années que la municipalité et le sponsor se renvoient la balle pour savoir qui doit le réparer. Mais il paraît que c’est comme ça que ça marche ici.
Galère au port de Buenos Aires
L’aventure continue dès le lendemain, nous devons prendre le ferry au port de Buenos Aires, en direction de l’Uruguay. Voilà pourquoi on aura peu raconté de choses sur l’Argentine, on n’y reste que 3 nuits. Mais ne vous inquiétez pas, on y reviendra bientôt. Aujourd’hui donc, on se rend au port. Après avoir demandé au monsieur de l’hôtel dans un espagnol inexistant comment se rendre sur place, on prend le métro, puis un autre métro, puis on marche et on arrive là :
Et bien sûr, pas de quai ni de ferry. On avise une policia, qui nous fait aller par là pendant un bon moment, sous le soleil. Enfin on ne s’en plaint pas, on préfère avoir chaud que subir encore la pluie !
Ah, et au loin, on trouve enfin le terminal de ferry ! Tant mieux, car on avait pris une heure de marge, et il ne reste que 15 minutes avant l’enregistrement. Sauf que j’ai un vieux doute quand je lis « baquebus » sur le terminal. C’est le nom de la compagnie concurrente de celle qu’on prend : Colonia Express. Je me renseigne auprès de la mignonne de l’accueil, qui me répond que non monsieur, vous n’êtes pas au bon terminal, le vôtre est à l’autre bout du port (donc encore plus loin), à 30 blocs d’ici. Aucune chance d’y arriver à temps à pied.
On saute dans la rue, et on arrête les deux premiers taxis qui passent : n’oubliez pas qu’on est 7 avec bagages maintenant. Je me retrouve devant, avec mon sac sur les genoux, le pauvre chauffeur ne peut même plus voir son rétro. Il fonce à pleine vitesse à travers le labyrinthe de travaux qui constitue le port car il est payé à la distance et non au temps. Vite vite chauffeur, on a un ferry à prendre !
On arrive enfin à temps au terminal, mais il fallait pré-imprimer les boarding passes (alors qu’à l’aéroport c’est l’inverse, il ne faut plus les imprimer). Heureusement, moyennant 40 Pesos (~1,50€) une gentille dame d’un guichet spécial le fait pour nous tous. Vu le guichet en question, on sent que c’est encore une belle arnaque à touristes. Bah tant pis, vu le tarif c’est acceptable !
Et nous voici affublés d’un nouveau tampon sur le passeport, on monte à bord du ferry express, qui est une sorte de catamaran géant mais avec deux énormes moteurs et bien sûr pas de voile (oui je n’y connais rien bateaux, alors les spécialistes peuvent ricaner) et l’engin fonce vraiment, il vole littéralement sur l’eau. C’est génial, il traverse l’estuaire en une heure alors que le concurrent en met trois.
Et voilà, nous avons quitté l’Argentine ! En route pour l’Uruguay !
8 réflexions sur « L’Argentine en un seul article, avec un homme tronc au milieu »
Ah enfin !!!
La patience … donne des résultats !
Buenos Aires … pas étonnant en fait.
Les découvertes, c’est pour ailleurs probablement, avec des paysages à couper le souffle, j’en suis certaine.
Puisque vous reviendrez par là …
Alors, le Venezuela ???
Bises à tous !
On est en Uruguay, pas au Venezuela !
Mince ! J’me suis perdue ! 😂
Waouh, Argentine et Venezuela !! Les paysages doivent être superbes et j’imagine qu’il y a de belles cascades pour les filles ?!😁
Vous y restés combien de temps ?
Mince Uruguay je voulais dire , j’me suis perdue aussi !!😂
Merci pour le cours de géographie Professeur Ornicar !
Arrff. pour l’aéroport, vu que la personne qui m’avait gentiment hébergé m’a emmené à l’aéroport malgré les 3 péages sur le trajet, je ne savais pas pour les taxis…
Sinon les 21% de taxes, de mémoire, c’est valable partout en Argentine ; tu ne les payes pas si tu le demandes.
Sympa les cheveux de Chloé!
Enfin l’espagnol argentin est difficile! Mais d’ici 3-4 jours, cela devrait aller mieux.
Corage!! 🙂
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