Les singes de Kyoto
Vous vous souvenez bien sûr de la fable des pigeons et des singes, en voici la suite. Et autant vous le dire tout de suite, elle se passe bien !
Mais ça reste une aventure entière.
Le pass JR
Au Japon, on peut prendre le train en illimité sans aucune restriction de quantité, d’heure, de trajet ou de distance, avec un « pass JR ». Avec ce pass on peut aussi prendre le métro et le bus. Il coûte environ 250€ par personne pour 7 jours. C’est génial, car le train coûte aussi cher qu’en France, à la différence qu’il est toujours à l’heure, qu’il est propre, rapide, avec un personnel serviable et qu’on y est en sécurité. En fait j’exagère car une fois un métro avait deux minutes de retard, mais ce retard était annoncé, avec moult excuses. Donc en fait ce pass est un peu comme le pass qu’on a en Europe (quoi, vous ne saviez pas qu’il y en a en Europe ? la SNCF vous l’a bien caché !!) à un détail près, il est interdit de l’acheter si on est japonais (point commun avec le pass Europe : on peut l’utiliser partout sauf dans son pays d’origine). On a donc acheté à l’avance un « voucher », comprendre un « papier bon pour le pass à échanger sur place au guichet qui va bien ».
L’aventure avait donc déjà commencé en amont, pour acheter le voucher. Parce qu’on doit se le faire envoyer par version papier, et que comme ledit papier n’est valable que 2 ou 3 mois après son édition, on ne pouvait pas l’acheter depuis la France. Donc il fallait l’acheter depuis la Mongolie ou la Chine, et se l’y faire livrer. Pour la Mongolie, vous avez suivi le truc, vous imaginez bien l’adresse de livraison « 2e yourte à droite de la montagne, peut être, ou sinon au camp d’hiver de cette famille », donc on a choisi l’option Chine, via une personne que j’avais en contact et qui l’a acheté et réceptionné pour nous. Je l’en remercie encore !
Je me dirige donc à la gare d’Osaka à l’aide de Google maps qui m’emmène précisément au mètre près devant le guichet JR pass, où officie un préposé en uniforme (tout le monde porte des uniformes au Japon c’est très pratique pour savoir qui fait quoi et à qui s’adresser), lequel préposé me délivre les pass JR en moins de trois minutes, tout en s’excusant platement et longuement pour le long délai d’attente. Ouh, on sent qu’elle est loin, la SNCF… Des barbares je vous dis…
Bref, on prend le train pour aller à Kyoto. Attention, comme il y a plusieurs compagnies concurrentes de train au Japon, notre pass n’est valable que sur les lignes de train/métro/bus de JR, la compagnie nationale. Mais il y a des trains pour partout, sans arrêt, toutes les 10 minutes, donc on n’a aucun mal à partir pour Kyoto, ce n’est pas loin d’Osaka.
Et bien sûr, le train arrive à l’heure.
La forêt de bambous
Parfois ça vaut le coup de faire quelques trucs touristiques quand même, donc on part visiter la fameuse forêt des bambous à Kyoto. C’est en fait une petite route piétonne qui serpente au milieu d’une zone de 500 m pleine de bambous. C’est bondé de touristes, mais c’est joli. Et c’est gratuit.
On remarque aussi qu’il y a beaucoup de couples japonais et de japonaises en tenue traditionnelle (vous savez le kimono à fleurs et l’espèce de grande robe de chambre avec le gros nœud dans le dos), hop je prends une photo en douce, visiblement ces gens viennent ici se faire prendre en photo, et on les comprend car l’endroit est très joli.
A peine plus loin, une rivière et on remonte un peu le long de la berge. Voilà, on est à 5 minutes à pied d’une ville de 2 millions d’habitants, et on se croit en pleine forêt vierge. Bravo !
On en profite pour faire une géocache ! Eh oui, toujours joueurs ! On a donc trouvé la cache qui est en bas de la colline des singes. Ah, oui, les singes, c’est vrai, c’était quand même le sujet de l’article ! Oups.
Bon, alors voilà !
Les singes de Kyoto
Quand on voit ce panneau, on se demande si cette fois-ci on va vraiment voir des singes. Non, parce qu’on me l’a déjà faite en Chine au Mt Emei, alors je suis devenu suspicieux. Bon, déjà il faut grimper sur cette colline que voici. Ah, entrée payante (pas cher ça fait dans les 10€ à nous cinq). Juste à l’entrée il y a aussi une boutique souvenirs, et Eve y trouve son bonheur. Un gadget inutile mais rigolo, regardez plutôt…
Il faut donc monter jusqu’en haut de la colline, où on nous promet moult singes et possibilité de les observer. Vu le nombre de panneaux qui rappellent tous les dix mètres qu’il ne faut pas les regarder dans les yeux, qu’il ne faut pas s’en approcher, qu’il faut faire attention à ne pas se faire chiper ses affaires, qu’il ne faut pas avoir de nourriture sur soi… Je me dis qu’il y en aura peut être, cette fois.
On grimpe. Pas si longtemps, ça dure à peine 15 ou 20 minutes pour arriver en haut. Va-t-on se faire bananer ?
Une très belle vue !
Et là, c’est le top ! Une vue magnifique sur Kyoto.
Des journalistes sont là, en train d’interroger des touristes…
Et il y a une multitude de singes ! Houra !
C’est terrible n’est ce pas ? Ils sont géniaux. Ce sont des macaques, pour ceux qui voudraient savoir (donc : ni des gorilles, ni des babouins, ni des je-ne-sais-pas-quoi-on-vous-dit-que-c’est-des-macaques-bon-sang).
On se régale à les regarder, on peut les nourrir avec des morceaux de pomme ou de carotte : pour cela, entrer dans une cage spéciale, y prendre la nourriture, et la donner aux bestiaux entre les grilles de la cage. Les animaux sont en effet en liberté autour de nous, et c’est nous les touristes qui sommes dans la cage.
Le crétin remet ça
Bon, vous vous souvenez du tampon des pandas ? On ne se refait pas, je vous l’avais d’ailleurs promis à l’époque ! Bref, voici donc le passeport dans un main, le tampon des singes dans l’autre, et hop un tamponne joyeusement (Chrystel a dit non, mais je l’ai fait quand même, et dans la précipitation j’ai même fait le tampon à l’envers on est insolite ou on ne l’est pas !)
Voici le résultat !
Du coup, on repart, on a tous le sourire aux lèvres, c’était encore une belle journée !
2 réflexions sur « Les singes de Kyoto »
Merci pour les vidéos !
C’est heureux de mettre les humains en cage au milieu des singes 🦍 🙂
Espoir d’un monde qui change et évolue …
(Eve tu t’es faite bananée !)
Une idée : faire un beau parcours découverte au milieu des animaux, avec des énigmes insolites … pour ouvrir les cages aux humains.
Jeu réservé aux chasseurs assassins.
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