La pluie sur la route avec un car pourri en Bolivie
La pluie sur la route avec un car pourri en Bolivie
La saison des pluies nous a été annoncée, du coup pour ce trajet jusqu’à Oruro on s’attendait à un trajet effrayant avec un bus pourri sous la pluie. Le trajet a effectivement été bien pourri, mais pas à cause de la pluie. Non, là ça va, on a eu du beau temps, on est chanceux !
En revanche, la route était dans un état qui ferait passer les voies forestières de la M-Zone pour des billards neufs, ça tortille et ça tournicote, le chauffeur visiblement avait oublié ses notions de débrayage et passait les vitesses en force, et le son du film qu’on nous a infligé était bloqué au maximum. Après d’amples négociations, j’ai néanmoins obtenu qu’il baisse un peu, histoire que les saturations perpétuelles redeviennent audibles sans y perdre un tympan. En même temps, il faut dire que c’est la troisième fois qu’on se revoit un film de combats de boxe dans une prison russe, alors le son…
Dépotoir géant
La vision qu’on peut avoir avant de partir, c’est que les pays « riches » sont propres et les pays « pauvres » sont sales. C’est bien sûr faux. Exemples comparés simples : le Paraguay est (hélas) loin d’être un pays très riche. Pourtant, les abords des routes sont propres. La Chine s’est largement enrichie et on trouve des immondices presque partout. Et la Bolivie, pays qui n’est pas riche, est un dépotoir à ciel ouvert, particulièrement le long des routes. Les paysages sont très beaux et gentiment gâchés par des déchets sauvages un peu partout. Mais les décors qu’on croise le long de ce trajet sont vraiment magnifiques !
Mais alors il n’est pas si pourri que ça ce car ?
Bah, comparé au précédent il est mieux : les sièges ne sont pas « plus que morts », les fenêtres s’ouvrent (pour avoir de l’air), les toilettes sont ouvertes (sans PQ ni eau, ne déconnez pas), les écrans fonctionnent (enfin sauf un sur les trois, héhé). Je vous ai dit qu’on s’habitue vite au confort des bons bus argentins… Les vitres sont en revanche assez sales, ce qui explique la qualité médiocre des photos ci-dessus et de la vidéo ci-dessous, mais ça vous donnera un petit aperçu de la vue spectaculaire qu’on a le long de ce trajet. On monte vers le plateau d’Oruro – Uyuni, le bus peine un peu. Notre destination, Oruro, est à 3735 m d’altitude précisément. Comme le soleil est toujours très présent malgré quelques nuages épars, on apprécie beaucoup un petit peu de fraîcheur.
Et voici la ligne droite finale vers Oruro. Nous arrivons avec la nuit, ce trajet d’à peine 215 km nous aura pris 8 heures ! En Bolivie on apprend la patience 🙂 et le long de cette dernière ligne droite, les immondices se multiplient pour atteindre un niveau inégalé jusqu’ici. Sans être écolo… beurk !
Oruro
Nous sommes enfin arrivés ! Le terminal est trop petit pour accueillir tous les bus, donc on se gare dans une rue à côté. On arrive à la tombée de la nuit, la ville est en pleine effervescence. On ressent un peu l’altitude, mais pas trop. C’est marrant de se dire qu’on est pourtant plus haut que le glacier des 2 alpes, mais qu’on est en pleine ville, sans neige ni pistes de ski, au milieu d’une immense plaine qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres carrés à la ronde !
On file vers notre auberge de jeunesse, et juste à côté il y a un resto à touristes, donc bien sûr on n’est pas idiots on n’y va pas. On trouve, à peine plus loin, mais sans aucun touriste, un resto local où il n’y a que des locaux… et nous ! Et on y mange quoi ?
Pour à peine 18€ on s’est régalés à cinq avec au menu : grillades, plats énormes, bière locale et bien sûr du vin, boissons pour les filles, etc. Les grillades sont faites par le cuistot, puis apportées sur une mini-plancha brûlante individuelle, posée à côté de chacun. Le top !
2 réflexions sur « La pluie sur la route avec un car pourri en Bolivie »
C’est terrible la capacité de l’Homme à tout salir 🙁
C’est ce que je retiens de cet article.
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